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Lisette ô québec

7 février 2013

Incendies Frigorifiques

 

Grands, très grand froids.

Le vent souffle à travers les rues Rimouski. Il souffle fort. Ou peut être Souffre-t-il, fort? Car on l'entend qui hurle la nuit, le vent du grand Nord.

 

Oh, il ne crie pas beaucoup plus que son frère, mon grand Ami, le vent d'Ouest. 

Lui qui fit trembler les lambris de ma chambre d'enfant. Lui, qui s'amusait à me réveiller en sursaut dans un tremblement de mur, dans un battement de branches. Lui, qui me faisait danser sur les plages blanches. Lui, que je défiais droite sur mes amours de granit.

Mais son cri était pour moi un chant résonnant librement dans mes os celtes, sans que ma chair s'en offusque.

 

Ici, avec le grand Blanc, point de médiation possible.

La lutte est vitale. Le frisson carcéral. Apnée organique, son souffle souffre mes chairs.

L’haleine du dragon blanc brûle ma peau claire. Il rugit. J’ai chaud de froid.

L'incendie n'est pas de charbon, il est de glace.

Et mes os craquent comme le bois des maisons, et mon sang bouille comme le feu du poêle. Bat, bat  cœur incroyable. Pulse, puissant, que mes doigts ne tombent pas. De froid.

 « On annonce un - 40 degré avec le facteur vent".

Le facteur est passé, fermez les petits pois… vos cils blanchissent.

     Fermez les petits poings, les sensations s’effacent, vos doigts disparaissent. Anesthésie fugace ou morsure mortelle?

Le facteur est passé. Courrier gelé, colis polis pour blocs de glace empilés: Igloo de corps, je me fais Nord.

 

Et dans le givre, respire plus Fort.

Grand, le froid est grand. Et ma chaleur de plus en plus épaisse.

J’ai le cœur en réchauffement climatique. Solidarité stratégique de mes organes sympathiques, de mes sympathies amicales.

J’ai le vent moins dansant, mais les bras agrandis. De chaud.

 

 

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24 janvier 2013

Petits mots d'une Taiseuse qui se soigne..!

Bonjour, Bonsoir, 

 Quelque soit votre heure sur le globe, c'est le temps de revenir à mes lettres, même si je crains que n'avoir que peu de choses à vous racontez...

Connaissez vous ça vous autres? Moi, depuis que je suis petite, je ne l'aime pas cette question toute simple, bien trop fréquente... "Comment ça va?" Tu sens qu'elle veut qu'on se dise mais, las, moi j'ai pas grand chose dans mon sac à mots. Oh je sais bien parler, mais de moi? " pour quoi faire?" me dirait une de mes grand mère.

Un syndrôme paysan? Un autre que celui du bronzage, celui du son.

Un décor sonore avec peu de mots, beaucoup de silence et quelques gestes parfois. Doux par leur sensiblité, authentique dans leur dureté, les Taiseux d'une terre aux vents d'Ouest se cachent au fond de mes mots...

Ainsi quand je rentre de l'école le soir, entre 7 et 10 ans, avec mon frère. Tartine à la compote et saucisson à l'ail chez la grand mère, et parfois la question: et alors ta journée? ça a été.

Deux mots, réponse maximale! Trop occupée à écouter, à ne pas déranger que j'en oubliais d'apprendre à parler.

La grand mère, elle, me parle français. Ben oui, elle me parle  comme tout le monde, les parents, la maitresse, les copains... normal,quoi!                   Mais avec la tante à coté, elle sécrètent des mots incompréhensibles. Le breton nous cache le sens des mots, et les mots des grands circulent librement sous les yeux des enfants. Des yeux qui écoutent les corps, eux qui disent la même chose quelques soient les sons... Deux langues pour un seul sang... On a négocie ça comment?

Certains l'ont appris, la langue... d'autres ont pris les pinceaux ou les graphes, d'autres ont continués de charruer la terre ou les corps en silence,...plusieurs, tous, parlent lorsque les eaux de Bacchus coulent à vous en désinhiber les cordes vocales...

Drôles de discussion vous trouvez? ben là, fallait pas me demander comment ça va! 

Car ça verglasse fort ici, et je crois que je vous ai fait glisser avec moi dans mon terrain de recherche! ;)

Ma recherche ça dit quelque chose comme: Du corps à la parole, une façon d'être en relation avec toute mon authentique sensibilité.                             Et ce, sans perdre des plumes, mais plutôt en la libérant, la plume!

Vous me demandez des nouvelles? Voilà ce matin les nouvelles de la chercheuse...

Celle ci découvre les effets, et les conséquences d'une Vie qui se trace comme une oeuvre d'art. Un mouvement dont le produit final est inconnu, mais dont l'intention est d'exprimer le beau de soi parmis les autres.

Et je découvre que je passe progressivement d'un mode relationnel thérapeutique ( celle qui écoute, et masse depuis longtemps... vous la connaissez! ) à un mode relationnel créatif (elle, c'est la plus neuve, je vous la présente lorsque j'écris, photographie et autre. mais surtout je vous la présenterais à mon retour. Pour le moment elle tente encore de naitre dans le lien. Elle est toute jeune. apprend à se tenir debout. marche un peu. tribuche encore souvent. Alors pour l'entrainer à la relation, je met en place avec mes amis, en ce moment,  de la co-création. Musique, danse, chant. Performance, photo et couleurs. Ecriture. Une poétique de vivre qui prend sa place dans mon espace du quotidien. Ici le terrain de jeu est parfait, car mes relations sont des entremêlements d'accompagnateurs corporels, d'artistes, de chercheurs et de plus en plus, de trouveurs! 

Mais le projet n'est pas de vous décrire ce que je vis, mais de vous le partager. Vous êtes loin, mais je vous veux proches. Si vous voulez me sentir, écoutez, à votre tour, entre les mots. Ecoutez le son qui se dégage de mon écrit...

Et dites moi, ça vous dit quoi?!

De vous à moi, vos nouvelles aussi m'appellent et m'interpellent. Elles gardent au chaud nos liens, dans un hiver où je suis restée plus longtemps que de coutumes, loin de cette terre silencieusement belle, de notre océan-volcan et de mon ami le Vent qui souffle, bon temps, mauvais temps, les histoires d'outremer. Écoutez le, il vous soufflera mon nom qui se panse sans vous, qui pense à vous. Comme eux, Forte, fragile, solide ou furieuse, je vous aime.

 

16 avril 2012

Collecte de sourire sous vent de printemps...

Allo les amis, bonjour la belle Vie,

Je descends tout à l'heure en ville pour aller travailler dans un café, et je reçois. Je reçois un, et deux puis trois Sourires gratuits!

De ces sourires qui surprennent et qui apprenent: les inconnus de la rue me sourient et je suis naturellement atteinte de cette épidémie. Je fais quelques pas avec sur les lèvres le sourire laissé par la première personne croisée. Alors j'en croise une seconde qui est touchée. Et hop, sans me rendre compte, elle me sourit aussi, et, réflexe primitif, je le lui renvoies. Et ainsi de suite...

Est ce ça le Québec, me suis-je demandé? Est que chez nous autres d'Europe, on peut créer la même prolifération? A n'en pas douter, puisque ce réflexe est reptilien, et donc humain!

Est ce parce que j'ai couru ce matin et suis alors entrée dans la conférie des joggeurs: les coureurs me saluent et je leur réponds,solidaire dans la souffrance ou le plaisir, selon le kilométrage de chacun!

Et est ce que prise dans cet élan de bonjours matinaux et néanmoins joyeux des coureurs, je ne me suis pas, sans m'en rendre compte, affichée dans ma rue de tous les jours, en souriant toujours. Et ai alors récolté des sourires inconnues, et néanmoins si goûtus!

Bref la cause n'est pas la question...La réponse est la diffusion de ce sourire épidémique.

Alors je vous envoie un Grand sourire d'un Rimouski qui vit. Et qui vivra, verra le sourire se lever sur le monde!

;)))))))

Sincèrement souriantement vôtre,

E.

 

26 mars 2012

Sortie d'hibernation, l'ourse s'ébroue les neurones avec vous...

Allo la compagnie,

Comò va la vida loca, de France et de Navarre? Les rues françaises s'agitent-elles à la proximité des élections?

Ici il y a un mouvement de grève intense dans toutes les universités  pour cause de hausse de frais de scolarité... Ou comment éveiller une conscience sociale dans un univers so liberal. Je sais pas vous, mais moi qui ne me suis jamais passionnée de politique, suis surprise de me voir si concernée, pour ne pas dire heureuse, des mouvements d'indignation, qui ici se veulent encore joviales et pacifiques. Qu'est que ça donne chez nous, pas trop de violence? encore de la place pour une transformation douce?

Sinon j'ai vécu une sortie de ma grotte hibernale la semaine passée avec une ambiance tropicale qui est tombée sur Rimouski. Un vent chaud a fait sortir les terrasses des cafés, et les lunettes de soleil. J'ai fait un traitement la fenêtre ouverte, avec une sensation de me retrouver en Martinique comme lorsqu'on y était en stage. Sans blague, c'était so farniente tout à coup!                              La banquise à fondue sur le fleuve. J'ai senti comme un grand mouvement de liberté : La bretonne en moi criait à la liberation des vagues, marées et autres plaisir goémoniers! Drôle de sensation de retrouver les odeurs et les plaisirs de nos côtes, comme l'escalade sauvage de rochers côtiers, tout en m'enfonçant jusqu'aux genoux dans la neige survivante.

Cette semaine, le vent à tourner et la neige est revenue pointer son nez. Pas de surprise, normalement l'hiver dure jusqu'à fin Avril. Mais sans rancune: Moi je les vu les bourgeons, on me la fera plus, je sais que la verdure reviendra! ;)

Sinon je continue de refaire le monde, en essayant de rire de plus en plus souvent au nez de l'immonde. Mes recherches prennent une voie d'alliance artistico-thérapeutique, alors que je me crée une pratique d'accompagnement de l'expression via le chant, en soirée, en méditation et parfois en soin. Je suis accompagnée en fascia par un ami pour une cure de réinsertion joviale, ou un réapprentissage du bonheur en profondeur.

Conséquence, si je ne suis toujours pas amoureuse d'un homme en particulier, je deviens de plus en plus amoureuse de ma vie en générale! Je lui prépare un bon lit douillet dans le creux de mon coeur à l'Homme en question, qui n'a toujours pas donné son nom. Continuez d'y croire pour moi mes ami(e)s, un jour promis, je dirais Oui! ;)

D'ailleurs pour vous aussi, je veille à préparez un beau nid, si par hasard, un jour, vous vous prenez du courage de passer voir mon Grand Nord. Notre auberge gagne en étoiles: nous avons désormais dans notre colocation un chef cuistot, et nous organisons de plus en plus souvent des soirées Jams à base de musique, coeur et poésie sauvage... On vous prépare un lit?! ;)

A bientôt, mes tous beaux!

 

 

19 janvier 2012

Désert de neige sur la ville quand souffle le vent d'hiver

18h15

Je rentre de l'université. Il fait nuit et la tempête à fait rage toute la journée. Une tempête comme sur nos côtes bretonnes à cela près que la pluie ici est blanche!

La belle blanche prend possession de la cité. Les trottoirs sont ensevelis sous les congères au détriment des chevilles (amis kiné ils va y avoir de la job par icit!): la poudreuse fait office de sable mouvant, et je m'y enfonce allègrement jusqu'au genou.

Je continue mon chemin avec la sensation que la ville est bien moins grande, ces rues rétrécies par la neige qui semble déborder de partout...

Et le vent balaie la poussière blanche comme dans un western avec des cowboys en forme d'esquimaux.

 

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6 décembre 2011

intégration réussie!

Ce matin au Barista, café local où je fais mes armes en fiches de lectures et autres écritures pour ma recherche,

La serveuse devance ma demande, je deviens une habituée...

intégration réussie,

les deux pieds dans la neige et la tête dans les cours...

3 décembre 2011

petite bonhomme de neige deviendra grande

La neige is back, et la bretonne c'est réveillée aux aurores. Trop de silence. Ou plutôt tant de silence.

Comme si on avait enroulé toute la ville dans du coton, et que les voitures se soient mises à roulées sur la pointe des pieds.

Bon pour les voitures, c'est vrai qu'il y en a peu à 7 h du mat' un samedi, mais quand même, ça fait drôle.

Là je suis au café, et bois mon thé. Suis venue pour bosser, alors je vous écris, toute à ma procrastination estudiantine (ça fait intelligent ces beaux mots pour parler de flémardise aigüe, non?! )

 

Donc la neige est de retour,

et moi aussi très bientôt.

A la semaine prochaine, ou presque!

Préparez les bûches dans la cheminée, et sur la table, la lisette de noël s'en vient...

27 novembre 2011

et la neige tombera...

Dimanche matin,

La maison est calme. Avec une amie française, on s'offre un petit déj' en forme de pain au chocolat et de clémentines qui sent bon les dimanches matins d'hivers. On se programme un"parté" de noël à la maison dans 2 semaines, avant mon retour pour la France. Biscuits de noel, musique de noel, j'ai affaire à une professionnelle! Elle est aussi amoureuse que moi de ce moment où on peut continuer d'être un peu enfant... un peu beaucoup à la folie passionnément!

Puis on se lève pour aller faire le soin que je lui promis. Et là, par la fenêtre, l'hiver commence à poindre un peu plus le bout de son nez... Tombe alors ce que j'appelerai une bruine de neige. ou un crachin, mais en bien!

Je lui fait le soin, et là il est midi. Tout est blanc dehors. A part le ciel, qui lui est gris. Comme un ciel de novembre finistérien où la neige remplacerai la pluie...

Bon c'est juste de la neige me direz-vous...n'empêche que ça fait toujours le même effet: L'envie de sauter partout en criant "il neige, il neige" !!! ( oui je vous avait prévenu avec le coup de l'enfant! ;)

Et le plaisir d'être là au chaud à vous écrire en la regardant tomber, en regardant le blanc gagner tous les recoins du quartier...

Hummm... Je goûte et ronronnerais volontier comme notre chat, toute la journée sur le sofa.

Rappelez moi quand dans 6 mois je ralerai, que je ne supporterai plus tout ce blanc, de lire ces mots, où je trouve encore que c'est beau!

Enneigeusement votre,

E.

 

 

24 novembre 2011

banquise...

Salut tout le monde!

Alors je reviens au poste parce que là c'est pas mal incroyable. Je suis en pleine arrivée de l'hiver québéquois, celui dont tout le monde me parle depuis que j'ai décidé de venir ici, celui qui fait peur. Et ben pour le moment pas de tempète de neige, en fait pas de neige tout court, mais le fleuve qui gèle.

ça me fait bizarre, c,est comme si la mer gelait peu à peu. Chaque jour c'et un peu plus blanc, les vgues sont commes prises et figées. Un instanné maritimes( parce qu'à Rimouski, le saint laurent c'est presque la mer, ça en a l'odeur, les marées et l'étendue). C'est magnifique!

Je vous envoies qq photos.

 

Sinon le retour pour noel s,approche.

Je reviens le 12, reste un peu sur paris, et rentre en bretagne le 17/18. Avis fasciathérapotes je vais faire un tour au stage des 2/3 eme année qui doit commencer le 15. Si ça vous branche, ça serait vraiment chouette de se retrouver par là!  Hey sinon, j'ai animé mes premières médit! c'est trop bien ;). Et j'ai eu l'occas de faire un stage de périnatalité avec Martine de Nardi qui est venu par ici le mois dernier. Je le conseille à toute et tous ceux qui sont intéressée, en tant que fascia, en tant qu parent, en tant qu'enfant. Vraiment génial!

 

Allez gros becos et à très vite

 

Elise

1 novembre 2011

halloween...

Aujourd'hui, 31 octobre c'est halloween dans les rues de Montréal.

Et vous savez quoi? les sorcières prennent le bus, des lutins vendent des chaussures, et des gros monstres fantômes discutent autour de leur i-phone.

Dans les cafés on nous offre des bonbons et au supermarché les enfants déguisés, cartons sur la tête dévalisent les caissières de leurs bonbons. Et gratuits les bonbons!!!! De quoi rendre fous tous les Argouarc'h et Yven de ma connaissance, non?

Je vous raconterai si j'entend les loups garous hurler cette nuit...

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Lisette ô québec
  • 21 Aout 2011. Mon avion s'envole de Roissy, et je vous quitte pour aller une nouvelle vie quéquoise. Mais déjà je manque de vous là bas. Alors ce petit espace pour vous donner des nouvelles d'une Plouzévédienne devenant Rimouskoise.. exotique, non?!
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